Comment Pêcher en Nymphe à Vue ? Apprenez à Lester avec Modération !
Dernière mise à jour de l’article le 12 octobre 2023 by 2vlkx
Dans cet article, vous verrez toute l’importance du lestage pour pêcher en nymphe à vue correctement?
Sans être chauvin pour un sous. Notre pays s’est forgé une réputation de leader en matière de pêche fine en nymphe à vue.
En réalité, les défis posés par les parcours de pêche jouent un rôle prépondérant. C’est pourquoi le poids de votre nymphe demeure un élément crucial dans cette technique. Surtout lorsqu’il s’agit de tromper des truites hautement éduquées.
Contrairement à la pêche en nymphe Tchèque, ici l’association d’imitations légères, voire non lestées, avec la technique de l’ultra-light nymphing est plus pertinente que jamais.
La tendance se confirme depuis quelques années. La N.A.V est devenue une affaire de spécialistes, capables de pousser à l’extrême leur passion. Aujourd’hui, les meilleurs parcours français sont régulièrement fréquentés par les plus habiles connaisseurs de notre pays.
Les rivières hexagonales ont l’avantage d’être souvent difficiles à pratiquer. De ce fait, elles incitent les nympheurs à développer sans cesse de nouveaux arguments pour attirer truites et ombres.
A l’heure où abondent les modèles de nymphes en tout genre (voir les 6 meilleures nymphes pour la truite) . Il est peut-être temps de revenir à l’essence même de cette pêche. En effet, contrairement à la mouche sèche, la nymphe se positionne sous la surface, d’où l’importance de son lestage.
En examinant de nombreux exemplaires de nymphes anciennes comme celles de Skues, Sawyer ou Ritz. On s’aperçoit que toutes ces artificielles étaient montées de façon assez filiforme. Les plombages étaient plutôt discrets, voire inexistants sur certaines imitant des nymphes émergentes de baétidés ou de phryganes.
Ces spécimens étaient avant tout destinés à la pêche en nymphe à vue. En fait, elles différaient finalement peu de ceux utilisés aujourd’hui sur les parcours les plus difficiles du Doubs franco-suisse ou de la Loue.
Contrairement à ce que l’on peut souvent lire dans les médias spécialisés en pêche. Je reste convaincu que l’exacte imitation de la nymphe n’est pas aussi cruciale qu’on le prétend en situation de pêche.
En réalité, il est parfois suggéré que chaque pêcheur devrait posséder une boîte de mouches dites « miraculeuses« . Réservées uniquement pour les conditions les plus ardues. Avec l’idée que la truite, comme par enchantement, se comporterait soudainement comme un chien de compagnie docile.
L’important n’est évidemment pas là. Car en NAV ou en nymphe au fil, vous pouvez prendre une même truite ou ombre avec 10 ou 15 sortes de nymphes différentes. Ce qui compte avant tout, c’est la hauteur à laquelle évolue la nymphe dans l’eau. Ainsi que sa taille par rapport aux larves naturelles présentes dans la rivière.
De ce fait, le plombage est capital dans la pratique de la nymphe à vue. Il permet d’équilibrer l’imitation et de la rendre naturelle pendant sa dérive dans l’eau.
Le lestage en cuivre est particulièrement recommandé pour lester les micro nymphes . Afin de réaliser des modèles vernis dédiés aux conditions difficiles des pêches à la mouche en été. Surtout, lorsque les truites et les ombres deviennent chipoteurs.
Le plomb doit être utilisé avec discrétion. Trois ou quatre tours de diamètre 0,35 mm constituent un lestage correct donnant lieu à une dérive satisfaisante de la nymphe.
Les microbilles facilitent l’immersion rapide des nymphes. De ce fait, elles permettent d’aller chercher des gros ombres en profondeur sur des nylons très fins. Les formules en tungstène ne nécessitent pas de plombage supplémentaire sur le corps de la nymphe.
Ne pas oublier les nymphes non plombées :
Sur ces modèles, seul le poids de l’hameçon entraîne alors l’immersion de l’imitation.
Ces nymphes se révèlent idéales pour les poissons coriaces. Ceux qui refusent systématiquement les reproductions de nymphes trop plombées.
Vous savez celle du commerce, mal conçues pour nos cours d’eau.
Quoi qu’il en soit, il est avantageux de posséder des ensembles de nymphes plombées. Idéalement en 10 ou 12 exemplaires, pour éviter de manquer d’un lestage précis tout au long de la saison.
En outre, une boîte de nymphes soigneusement organisée permet de gagner un temps précieux sur le terrain. En garantissant un accès instantané au lestage nécessaire à tout moment de la journée. Souvent, en variant le plombage et en ajustant le poids de l’imitation. Vous pouvez provoquer des réactions différentes chez les salmonidés que vous ciblez.
- Mouvement sur le côté,
- Prise instantanée de la nymphe non plombée,
- Décalage immédiat en direction de la surface.
- etc…
Lestez en fonction du secteur
Après avoir passé en revue les quelques plombages indispensables à la pêche à vue en nymphe légère. Maintenant, il vous reste à choisir votre modèle en fonction du secteur exploré.
Lorsque les niveaux sont bas et les eaux claires, propices à la pratique de la nymphe à vue. On s’aperçoit que le profil d’une rivière peut être changeant :
- Avec des alternances de petits radiers peu profonds,
- de grandes retournes dépourvues de courant
- ou encore de longs plats au courant régulier.
Dans ces circonstances, il est impératif de varier le plombage de sa nymphe en fonction du secteur choisi.
Radiers et zone peu profonde :
Par exemple, sur le Doubs franco-suisse. Il est fréquent dés le début de saison d’attaquer des truites sur de très faibles hauteurs d’eau. Surtout sur les fins de radiers si propices à la distribution de la nourriture.
Dans ces conditions, l’utilisation de nymphes plombées se révèle inutile. Car, les truites vont analyser immédiatement l’impact de la nymphe sur la surface de l’eau. Résultat, elles vont cesser de s’alimenter et souvent prendre la fuite « à nageoire rabattue ».
Avec une faible hauteur d’eau et un courant peu prononcé. Les nymphes très légères sont indéniablement les meilleures. Avec une mention spéciale pour les variétés de type microbaétidé ou microchironome.
Les formes vernies présentent un intérêt non négligeable sur les portions où la surface de l’eau est légèrement voilée. Car, la descente de la nymphe est plus rapide. Ainsi, il devient envisageable de réaliser un posé plus court et précis, en réduisant la durée de la dérive.
Les zones plus profondes :
Dans les grandes retournes profondes, de nombreux nympheurs peuvent être tentés d’employer de grosses nymphes casquées brillantes. Il est vrai que leur facilité de descente ne requiert pas une grande habileté. Que ce soit en matière de lancer ou bien de posé.
Pourtant, les truites éduquées ont appris à se méfier de cette catégorie, notamment les gros sujets qui souvent prennent la fuite à la vision de ces imitations.
Pourtant sur ces secteurs profonds, il est possible d’employer des spécimens non plombés. Car, le temps de descente de la nymphe devient relativement peu critique. Etant donné la douceur du courant, qui permet des dérives particulièrement longues.
Les modèles très mobiles dans l’eau présentent alors un net avantage comparés à ceux d’aspect plutôt lisse. L’emploi de matériaux très naturels, marabout de couleur gris, dubbings d’opossum ou de taupe de couleur verte. Auront pour résultat d’augmenter considérablement l’attractivité de votre nymphe.
Les plats :
Il ne faut pas omettre de citer l’approche sur les grands plats au courant presque inexistant.
Ces zones sont souvent réputées difficiles et bon nombre de moucheurs, y compris des nympheurs, s’y cassent les dents.
C’est évidemment dans ces endroits que les nymphes non plombées trouvent tout leur intérêt.
Les impacts au moment du poser vont être très discrets. Il devient alors quelquefois compliqué de situer exactement où la nymphe se pose. La petite goutte d’eau se formant à l’impact devient presque imperceptible.
On peut alors parler de discrétion maximale, laquelle évitera de mettre en éveil la plus craintive des grosses truites.
Les artificielles les plus pertinentes sont souvent de petites nymphes de sedge très mobiles dans l’eau. Ou de classiques micro pheasant tail réduites à leur plus simple expression.
La légèreté à tout prix
Des modèles ont été conçus pour solliciter les truites et les ombres sur de grandes retournes. Elles redonnent leurs lettres de noblesse aux nymphes dites imitatives. Décriées à tort dans quelques articles élitistes.
Ces nymphes imitatives jouent un rôle crucial, en particulier lorsqu’une truite examine attentivement une imitation en s’approchant de très près. L’attaque finale est souvent déclenchée par le caractère mobile de la nymphe et son poids minime.
Ainsi, il est essentiel de ne pas sous-estimer l’incorporation de barbules sur le corps de l’imitation. Ou de l’utilisation de pattes confectionnées avec des fibres douces, telles que celles de pintade ou de perdrix.
On retrouve aujourd’hui de nombreuses nymphes très légères dans le commerce. Certains monteurs ont d’ailleurs acquis une solide réputation de spécialistes dans ce domaine. Citons A.B FLY, pour ces nymphes réputées par leur solidité. L’important ici est de pouvoir trouver des modèles utilisés par les meilleurs spécialistes de la nymphe à vue.
A travers toutes ces nymphes légères se dessine une technique en constante évolution. Les bases sont toujours les mêmes. Mais, pour utiliser de manière optimale ces nymphes bien particulières. Vous devez adapter votre technique en l’allégeant au maximum.
Quel matériel pour pêcher en nymphe à vue ultra légère ?
Cette approche d’ultra-light nymphing a été mise au point sur les parcours très exigeants de Franche-Comté. Principalement sur les zones publiques où les truites ont appris à se méfier de tout ce qui les entoure.
On peut parler ici de pêche à vue longue distance. Puisque les distances d’attaque peuvent varier de 12 m à parfois 20 m. Le matériel employé est alors relativement léger avec une canne de 9’ ou 9,3’ pour une puissance de 4.
Une soie #3 sera utilisée sur des secteurs à très faible hauteur d’eau dans des conditions d’étiage prononcé.
Il est conseillé d’utiliser une soie de couleur neutre du type Triangle Taper olive, ou encore la Cortland 444 sylk dont le coloris rappelle celui des soies naturelles utilisées par nos aînés. Cette soie présente également un profil de fuseau très fin. En adéquation avec la technique dite de l’ultralight nymphing. L’entretien se résume à une lubrification régulière toutes les quatre ou cinq sorties de pêche.
Ensuite, votre canne doit disposer d’une action plutôt rapide. Afin de limiter au maximum les faux lancers, visibles de très loin par les grosses truites sauvages postées en milieu de rivière.
Le montage d’un bas de ligne pour la truite en nymphe :
La pièce maîtresse de l’équipement est votre bas de ligne, qui doit être très lent et long. Certains nympheurs emploient des longueurs variant de 7,50 m à plus de 9 m sur certains parcours complexes du Doubs ou de l’Ain.
J’entends déjà des pêcheurs affirmer qu’il est impossible de lancer un tel bas de ligne à distance !
C’est vrai que si vous employez au bout de ce bas de ligne une nymphe plombée de type casque d’or. Les posers deviennent imprécis et le plaisir du lancer s’en ressentira.
Mais avec des nymphes très légères, voire non plombées. Vous éprouverez autant de plaisir à déployer ce long bas de ligne qu’à poser une petite mouche sèche à une vingtaine de mètres. Vous ne ferez pas de différence entre la pêche en sèche et la pêche en nymphe. Les deux techniques se rejoignant d’ailleurs dans bien des cas.
L’ultra-light nymphing consiste à propulser à longue distance de petites nymphes légères. Un grand poser parachute très amorti accroît encore la discrétion de l’ensemble. Cette technique convient évidemment davantage aux eaux claires des rivières calcaires, tels la Loue, le Doubs ou le Tarn.
Pour compléter l’ensemble, la partie inférieure du bas de ligne doit être réalisée en nylon fluorocarbone de bonne facture. Beaucoup de bons nympheurs attendent l’arrivée d’un fluorocarbone haut de gamme. Car, les diamètres de 10,5/100 ne remplacent pas encore la souplesse de vrais nylons en 8/100.
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